[ABANDONNE] Rentrées de la guerre [Flashback Zarahid et caïn]

Caïn

Karavel volant au dessus du lac depuis quelques heures, mon regard l’avait quitté depuis un petit moment quand l’eau lisse du lac s’était agita sans que je ne vois de quoi il s’agissait. Sans doute un poisson ou une autre créature marine qui avait tenté de jouer à la surface. Mon regard se détourna cependant de la masse sombre du liquide don nous avions tous besoins quand le vent m’apporta une odeur nouvelle. Prenant une grande inspiration pour goûté au embruns de mon visiteur je décelais en son pelage l’odeur e la meute, puis celle plus subtile de notre Alpha et enfin celle de la magnifique et délicate Gold devenue récemment apprenti Esprit. Je ne pouvais pas vraiment caché combien j’étais heureux qu’elle le soit devenue, elle était digne de ce rang.

Tournant alors la tête vers la direction d’où venait le nouveau venu mon regard se posa sur l’élève de Vaekin et fille de Gold. Caïn, la petite louve ne s’était pas battu mais avait ramené un prisonnier devenu membre du clan. J’avais suivis l’affaire de prêt et puisque ce petit être n’était plus un ignorant de la nature j’avais tout simplement accepté son exécrable présence. Elle n’avait pas du voir que je la regardais, finalement elle disparu de mon chant de vision et je haussais vaguement un sourcil avant de la voir réapparaitre derrière moi. Tournant la tête de trois quart vers elle je pointais les oreilles vers elle.

« Bonjour Caïn, je vais bien, et toi ? »

Qu’est ce qui avait pu la pousser à venir ici ? Vaekin était pourtant sa mentor et sans doute largement plus digne de l’entraîner que le misérable avorton qui l’avait entraîné jusque là. Et puis c’était une petite que je savais toujours occupée avec les autres, mais là , à l’évidence, à par son bison, elle était seul. Vis d’ailleurs Karavel descendre en pointe vers nous pour se poser à mes côtés et s’incliner en passant une aile devant lui pour saluer la louve et son totem, lachant un croassement quand il se redressa.

« Karavel vous salue aussi. »

Observais-je traduisant instinctivement ce qu’il voualit dire par ses croassements parfois très mal pris par les autres Moraaks.

Caïn

Je savais que le loup en face de moi n'était pas méchant envers ceux de sa meute car maman m'avait dit qu'il l'avait aidée pendant la guerre et je lui était reconnaissante qu'elle ait eu la vie sauve. Donc, même sans le connaître vraiment, je lui faisais déjà confiance et l'appréciait beaucoup. Le fait qu'il me réponde et qu'il n'ait pas l'air pressé me sembla m'indiquer qu'il n'était pas là sur un ordre. Je m'assit donc en face de lui après avoir salué son totem d'un signe de tête respectueux et fixant le grand loup de mes trois yeux avec un sourire amical dessiné sur mes babines. 

Je me demandais bien ce qu'il faisait et s'il pouvait me raconter la guerre ainsi que la mort de Kerat, bien que j'étais persuadée que notre nouveau grand esprit l'ait ramené à la vie.

Couché en sphinx comme la statu de pierre don j’aimais prendre la posture, mon regard était pourtant porté sur Caïn. Mon œil unique observait la jeune louve à trois yeux. Je ne l’enviais pas d’en posséder trois, je ne voulais même pas imaginer ce que ces yeux pouvaient voir… Bien que je savais déjà que mon œil masqué m’avait permis de voir ma propre folie. La jeune louve m’avoua qu’elle se la coulait douce car Vaekin était trop occupée. Cela me fit agiter les oreilles, mon regard se tourna instinctivement en direction de la meute. Ma queue fit un mouvement lent dans mon dos, je n’étais pas sur que se la couler douce soit la meilleur des attitudes mais je n’avais rien à dire à ce sujet.

« Profite du repos qu’elle ne peut pas avoir pour elle alors… »

En mission ? Non, je prenais un peu de temps pour moi, cela ne m’étais pas arrivé depuis longtemps. Même si au fond de moi je savais que je surveillais les alentours, plus par nature et instinct que consciemment. Puis mon attention se porta tout entière sur elle. Finalement un rictus étrange se dessina sur mes babines. Il s’étira jusqu’à ce que ma gueule s’ouvre dans un rire sonore et disharmonieux qui n’a rien d’appréciable. Quand mon rire cessa mes pattes avant se croisèrent, et mon museau se baissa vers elle pour être à sa haute. Mon œil unique se planta sur elle et ma voix résonna à nouveau.

« Te raconter la guerre hein ? Il ne faut pas être très malin pour demander cela à un combattant. A moins de désirer de lui rappeler de mauvaises choses. Demande donc à n’importe lequel d’entre nous ce que c’est de manger de la neige et de voir son totem disparaître, je suis sur que n’importe quel crétin sera ravi de te répondre… »

Je relevais la tête, puis finalement tout mon corps en lançant un regard à Caïn, manquant de rire d’avantage.

« Demande donc à Vaekin ce que c’est de perdre son frère et sa sœur le même jour… Et demande à Anonyme qui hait profondément la violence ce que c’est de voir le sang tacher la neige. Je suis sûr que leur réponses te seront instructives. Tu veux savoir ce qu’il c’est passé ? Demande à plusieurs personnes pas à une seule, car chacun à vécu la guerre différemment… Moi comment je l’ai vécu, j’ai pris plaisir à tuer des hérétiques qui ne croient pas en la nature et en Kerat, j’ai sauvé ta mère contre une louve qui allait l’écraser, mais il me semble avoir manqué ma cible et qu’elle ne soit pas morte, j’ai ris en voyant que je n’étais pas le seul fou de la bataille à me demander pour quelle raison stupide j’étais là »

Je m’étirais les pattes arrière et sautais pour m’éloigner d’elle, songeant qu’elle ne voudrait plus m’adresser la parole après ma démonstration de folie. J’étais lunatique et dû genre à ne pas macher mes mots ni mon sarcasme. C’est pour cela que je m’isolais et que j’évitais le contact avec ceux que ma folie pourraient souiller.