[ABANDONNE] • Vallée du Vent • T'es con t'es con [Lex/Libre]

Il était encore vivant. Quoi que bien amoché. Le poil en pagaille, des cernes lui allant jusqu'aux genoux, et puis il avait eut un lot de cadeaux avec; une oreille déchirée, griffures un peu partout, une jolie plaie sur les côtes. De quoi le rendre heureux. Il marchait, titubant à droite, puis à gauche, les yeux mi-clos. Il ne pouvait s'en prendre qu'à lui même; quelle idée d'aller draguer la femelle d'un Alpha. Enfin, il n'avait jamais sut que c'était la femme du dirigeant, et oui. Lex s'en voulait de s'être fait berner par une dame, surtout que c'était lui le baiseur, et non le baisé. La fierté en miette, le corps en patchworks, il ne savait même pas où il allait. Le connard savait seulement que c'était par là que les Siblings habitaient, et encore. Une patte devant l'autre, il fixait la terre en ayant peur de relever la tête, le soleil lui brûlant la rétine. Pas à pas, au fur et à mesure, une herbe éclatante se glissa sous son poids. Le soleil était très haut dans le ciel, les nuages gris venant l'encercler sans jamais le couvrir. Un halo de lumière, comme une star sur une scène, le faisait ressortir du paysage. Il se tenta à regarder ce qui se dressait devant lui, cette herbe à perte de vue, comme la prairie. Un petit sourire débile se dessina sur ses babines; était-il rentré ? Il se mit à trottiner, oubliant toute douleur, qu'il ressentit directement au deuxième saut d'ailleurs mais qu'importe, il retrouvait un endroit qui lui était familier. Un endroit où les femelles allaient et venaient, quoi de mieux ? Il ne fit même pas attention à cette odeur inconnue qui venait à lui.

« LIBEREEEEE DELIVREEEEEEE ! »

Sa voix pas du tout apte au chant résonna d'un l'immensité du lieu, il accéléra, courut, courant dans ce duvet vert agréable et doux. La blessure sanglantes sur ses côtes se remit peu à peu à saigner, dans une faible douleur, qui deviendrai énorme si ça s'infectait. Mais Lex s'importait peu de son état; il n'était plus à ça prêt. Regardant le ciel, il faisait virages et sauts à une vitesse moyenne. Mais bon, quand tu es avec lui, tu es sûre que ça peut jamais rester aussi calme. Il accéléra, de plus en plus, la langue pendante, les yeux bleus rivés vers l'espace. Jusqu'à ce que...
Bam. Il n'avait pas vu la bute de terre, la seule qui pouvait se trouvait sur ce terrain tellement plat, et chanceux qu'il état, il se gamela littéralement dessus.


Et puis autant être discret quand tu te casse la gueule dans une territoire ennemi - parce que logiquement les Nordiens et Siblings sont pas ultra copains. Il poussa un hurlement aigu, même le plus sourd de la meute l'aurai entendu. Pff.

Haha, je balancerais bien Mea mais elle est au camp, dommage... x)

J'édite ce post avec la petite Asmée ;)

Et Nwoilà :3

Il se releva difficilement, peinant à tenir sur ses quatre pattes. La blessure sur sa côte le lançait, du style beaucoup beaucoup. Lex grimaça, il avait une tête de guignole - enfin ça depuis toujours, avec la terre qui le recouvrait et en plus de ça, il avait mal partout. Le mâle rangea sa langue là où elle devait être avant d'entendre un bruit qui le fit sursauter. Il se retourna, non pas d'un bond, mais aussi doucement que possible pour ne pas aggraver sa douleur. Une belle femelle au pelage forestier se présentait devant lui, elle portait une odeur forte et inconnue, mais il n'y prêta pas vraiment attention. Il avait raison en pensant qu'ici il y avait beaucoup de madames, que de quoi satisfaire ses plaisirs. Ou pas. Elle s'assit juste devant lui, et lui demanda ce qu'il n'allait pas.
Le guerrier s'en voulait de se présenter aussi sale devant une demoiselle, mais là pour le moment, il n'avait pas vraiment le choix. Il se releva, encaissant la souffrance que lui provoqua le mouvement, et secoua la tête pour faire voler sa mèche bleu de son visage.

« Lex, valeureux guerrier et toi donc, belle demoiselle ?

Valeureux guerrier, mouais. Pour le coup c'était plus la grosse victime qu'autre chose, mais il fallait bien rebondir de ses échecs ? Et puis pour passer à autre chose, le mâle était un des plus forts en la matière, surtout quand on lui offrait une beauté pareil. Il l'a détailla de haut en bas, passant de ces beaux yeux clairs aux belles et fines jambes qui la portait. Puis il fit un, deux pas pour se rapprocher très près d'elle, laissant une distance maigre entre leurs deux corps. Il encaissa le mal, les lancements de toutes ses égratignures et plus. Pleins d'herbes dans le pelage, il se lécha le buste pour paraître un peu plus présentable et prit une voix mielleuse.

Je viens du Nord. D'ailleurs, je n'ai jamais vu une telle beauté là bas. »

Il l'a frôla de sa longue queue, avant de planter ses yeux bleus dans les siens. Enfin, ce qu'il ne savait pas encore, c'est que c'était la soeur de l'Alpha qui voulait la peau des Nordiques. Oupsi.

Arramea se promenait nonchalamment sur le territoire, en quête d'une proie à la fourrure plus claire que d'ordinaire.
Si elle en avait trouvée une, c'aurait été la cinquième ramenée au camp depuis leur réunion avec Zack. Seulement voilà, elle n'avait rien trouvé. Un des animaux rapportés au camp était déjà prêt, et d'ailleurs, sa fourrure était habilement lovée contre le corps svelte du bras droit. Le pelage était doux, épais et vaporeux comme du nuage, d'une belle couleur gris très pâle avec une raie plus sombre le long le dos. La peau était ramenée contre sa poitrine et maintenue en place à l'aide de trois petits os couleur ivoire.
Mea n'avait pas besoin de tout cela, au contraire, les températures étant plus que clémentes chez les moraak tout au long de l'année. Le but était surtout de s'habituer à la porter sans gêner les mouvements, à bouger en prenant sa présence en compte et de ne pas s'accrocher dans toutes les branches/ronces etc de la forêt. Quitte à la porter en permanence chez les nordiques, autant être à l'aise avec.
Cependant, elle avait beaucoup trop chaud là-dessous, et sentait augmenter sérieusement la température des parties de son corps dissimulées sous son manteau improvisé.
Le maigre avantage était qu'avec cette chose qui lui couvrait l'arrière-train et lui arrivait au milieu des jarrets, l'odeur de ses chaleurs était très discrète, presque imperceptible; et ne s'en échappait par bouffées tièdes qu'à chaque fois qu'elle retirait ou secouait ladite chose.
Se mouvant avec toute la grâce et toute la noblesse du monde, Mea se faufilait agilement entre les fougères, direction la vallée du vent. Elle savait qu'elle n'y trouverait rien, et justement, espérait faire chuter d'un cran son niveau de frustration à la vue de ce paysage si calme.
Et en effet, elle ne croyait pas si bien dire.
Marchant paisiblement entre les collines, elle sentit une odeur inconnue et des éclats de voix; les oreilles dressées, Arramea se dirigea vers les voix au petit trot, juste à temps pour entendre une voix masculine indiquer son origine. L'estomac de la femelle se tordit violemment, et elle ralentit l'allure, le coeur au bord des lèvres; si ce qu'il disait était vrai... non, c'était trop beau.
Légèrement fébrile, presque tremblante, la louve s'approcha des deux animaux, et reprit aussitôt son allure altière en les détaillant. Un mâle, roux et bleu, semblait en tentative de discussion avec la soeur de Zack, un peu trop près d'elle d'ailleurs. À fleur de peau, le bras droit lui aurait volontiers sauté dessus pour le plaquer au sol, question de sécurité; mais l'occasion était trop belle, et il était hors de question de la laisser filer. Pas cette fois. Le sieur avait l'air charmeur, au vu de la position qu'il adoptait.

- Bonjour. lança-t-elle poliment. Féline, roulant des épaules et des hanches, Arramea s'arrêta à moins d'un mètre de l'étranger, jetant un regard en coin confiant à Asmée — une sorte de tentative de communication pour dire" ne t'inquiète pas, je sais ce que je fais. "

Je sais pas du tout :')