[ABANDONNE] L'Errance de la Liberté [FB Libre]

L'Errance de la Liberté

Glifanger sorti le museau de sa tanière, un petit tas de neige glissant sur le pan de la falaise. Ses oreilles dressées, il inhala bruyamment pour savoir s’il était seul ou non. A l’évidence oui. Dans le silence des montagnes, il s’extirpa de sa tanière et secoua son épais pelage gris foncé et rouge. Etirant ses pattes avant il bailla un son s’échappant de sa gueule alors qu’il sentait sa peau s’étirer douloureusement. Il était sans doute condamné à avoir mal dès que sa gueule s’ouvrait trop à cause de son frère. Kanem ne lui avait vraiment pas fait de cadeau ce jour là. Secoua son épaisse queue il s’éloigna dans la poudreuse qui fondait rapidement et sentait désormais les petites herbes sous ses pattes.

S’engageant sur un chemin indéfinie et inconnu il était parti en quête d’un repas digne de pouvoir remplir son malheureux estomac qui se tordait de faim. Il avait dû, à l’évidence, dormir plus de 48 heure, ça lui était déjà arrivé mais ça le perturbait toujours autant. Du coup il avait le ventre complètement vide et avait sacrément faim. Avec un peu de chance il allait pouvoir trouver à manger à proximité de chez lui et ne pas avoir à s’approcher du campement de loups qui demeurent dans ce territoire désolé. Après un petit moment à humer l’air, il capta enfin l’odeur d’un lièvre capable de lui remplir un peu la panse. Etirant un fin sourire il suivit les traces de la proie avant de sentir l’odeur du sang de la bête. Comprenant alors qu’un clanique ou un autre solitaire avait eut la proie qu’il convoitait il s’arrêta en mettant les oreilles à l’horizontal. A l’odeur c’était un clanique.

« Bonjour… Pardon d’avoir empiété sur votre territoire de chasse, je vais aller ailleurs n’en doutais pas »

Glifanger ne voulait pas avoir d’ennuie ni se faire attaquer à coup de crocs par l’étranger. Il était pacifiste et de nature amicale même s’il déprimait ferme. Il se laisserait bien mourir mais il n’était pas sur que sa sœur et son frère acceptent cela même s’ils étaient morts…  

Cela faisait depuis le début de la matinée que j'étais partis à la chasse, il fallait reconstituer les réserve au maximum et mon rôle était maintenant de m'en occuper. Et, si je pouvais obtenir des informations à Mars en tombant sur une conversation entre deux nordiens ou alors sur des solitaires dangereux, je pourrais considérer que j'ai été efficace aujourd'hui. Achevant un lapin, je n'eu pas le temps de le prendre dans la gueule pour le cacher avec les 4 autres proies que je tomba truffe à truffe avec un loup que je ne connaissais pas. Enfin pas vraiment truffe à truffe, mais il était près de moi.

Il s'excusa de son intrusion et je le détailla du regard. Il faisait peine à voir : son visage était à moitié rongé à l'os par de l'acide, du moins, c'est ce que me faisait croire l'apparence de la cicatrice, ses yeux bandés devaient témoigner qu'il était aveugle et, pour couronner le tout, il avait de nombreuses barres de fer enfoncées dans la gorge. Il semblait aussi avoir faim et je me demandais comment un loup pouvait vivre dans cet état. Pris d'un élan de pitié et ayant aussi envie de savoir à qui j'avais affaire, d'autant plus que, un peu avant son arrivée je me suis mis à ressentir comme une perte, vraiment très infime si bien que je n'y portait pas attention.

- Non, restes un peu, tu voulais chasser ce lapin? Je te le donnes, à condition que tu accepte de discuter un moment. Tu es d'accord? 

J'avais de nombreuses questions à lui poser, à commencer par ce qui lui était arrivé. Il n'avait pas du rencontrer Snow, ce n'était pas sa façon de faire, mais quel loup était capable d'en mettre un autre dans cet état? Je me doutais que cela provenait de blessures anciennes, mais si je pouvais en savoir plus, cela valait bien un lapin.

L'Errance de la Liberté

 

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Le laissant me reprocher ma véhémence, je n'écouta ce qu'il me disait que d'une oreille. De toutes façons il ne montrait aucun signe prouvant qu'il allait s'en aller. Il semblait être déterminé à ne pas manger le lapin et je le ramassa. S'il n'en voulait pas alors je le mangerais. Il se présenta ensuite, ainsi il se nommait Glifanger. Je ne pris pas mon temps et lui répondit immédiatement sur un ton plutôt cordial. 

- Je me nomme Wrath... Je n'avais jamais entendu parler de vous avant... vous venez d'arriver suite à la chute du dôme?

Je ne savais pas s'il savait ce qu'était le dôme, mais j'espérait qu'il puisse comprendre que c'était il y a peu une barrière infranchissable délimitant notre territoire. S'il venait de l'extérieur, cela expliquait que je son prénom ne me dise absolument rien. Sinon... eh bien il était chanceux d'avoir échappé à Snow. Dans le doute, je m'empressa tout de même de préciser ce qu'était la chose.

- Je ne sais pas si vous le connaissiez, le dôme, créé il y a environ 5 ans, délimitait notre territoire et nous étions enfermés dedans il y a encore peu de temps.

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Enfin il perdait sa mauvaise humeur, ce loup grincheux qui te hurle dans les oreilles pour quelques mots qu’il n’aime pas. Quel mal élevé… Enfin il aurait pu chasser le solitaire et ne l’avait pas fait, ce qui en soit était plutôt rassurant. Remuant lentement les queues, Glifanger dressa les oreilles. Un dôme ? Depuis quand y –avait-il un dôme dans le coin ? Il savait ce qu’était un dôme, et cela lui fit mettre les oreilles à l’horizontal. Il avait même croisé Snow qui avait tenté de l’enrôler dans sa guerre ridicule. Il se laissa tomber sur le cul, tout simplement perturbé.

« Un dôme ? De quel dôme parlez vous ? Je suis né et j’ai grandis sur le territoire enneigé… pour moi c’était juste une anomalie météorologique. J’ai déjà vu Snow il a tenté de m’enrôlé dans sa guerre et n’a pas apprécié que je lui tourne le dos… »

N’ayant pas conscience de son pouvoir, Glifanger ignorait que dès qu’il s’approchait du dôme il annulait son existence sur un rayon de dix mètres autour de lui. Lui permettant de passer et de faire entrer et sortir d’autres individus tel que l’Anonyme. Mais dôme ? C’était pour lui une grande découverte. Il en avait déjà entendu de vagues rumeurs et avaient déjà cherché un bord à ce fameux dôme, si bien qu’il s’était retrouvé chez les Moraaks… Il n’avait bien sur rien compris à ce qu’il s’était passé et était retourné chez lui la queue entre les pattes. Zack, qui dirigeait à ce moment là, n’était pas tendre avec les solitaires. Tout comme Snow d’ailleurs, même si personne n’était aussi monstrueux que son propre frère.

Il essayait de réfléchir mais rien n’y fit. Il n’avait jamais prit de dôme dans le coin du museau. Et pensait que c’était donc juste des rumeurs. Mais que ce loup clanique lui en parle signifiait que c’était lui qui avait un problème. Peut être n’était-il pas allé assez loin ? Mais pourtant ce loup disait que ça délimité leur territoire et les Moraaks n’étaient pas des leurs, juste à l’odeur il l’avait toujours compris. Il se gratta nerveusement derrière l’oreille, des lambeaux de poils et de chaires s’arrachant en même temps. Glifanger avait toujours gratté ses cicatrices au point de s’en faire des plus importantes. Puis il se rappela de cette histoire de guerre et reposa lentement sa patte au sol.

« Vous avez gagné la guerre au fait ? Vous n’avez pas besoin d’aide pour vos blessés, vos réserves ou autre ? Je ne suis qu’un solitaire mais je connais quelques petits coins qui pourrait aider. »

Il demandait cela en toute innocence n’ayant absolument pas d’arrirères pensées. Pas la moindre. Il remua lentement ses queues espérant ne pas être trop impoli, et ne pas provoqué une nouvelle crise d’agressivité chez le loup nommé ironiquement : colère.

Ce loup ne connaissait pas le dôme? Et Snow avait voulut l'enrôler dans la guerre? Eh bien, choses étranges quoique le roi déchu avait vu en lui une possible pâture aux ennemis. Et pour le dôme je ne voyais que deux choses possibles. Soit il pouvait passer au travers grâce à son pouvoir, chose pratique que nous avions longtemps recherché, soit il n'avait pas été assez loin pour le trouver car aveugle. 

Quand il s'intéressa au débouché de la guerre je pointa les oreilles dans sa direction et l'écouta d'un air intéressé. Il ne savait pas ce qu'il s'y était passé? La nouvelle s'était pourtant répandue comme une traînée de poudre parmi les solitaires. En revanche sa remarque sur les lieux intéressants de notre territoire m'agaça, il nous prenait pour des abrutis ou quoi? 

- On a ratissé le territoire en 5 ans pour trouver une faille ou un passage qui nous emmènerait hors du dôme donc il faut dire qu'on connaît notre lieu de vie comme notre poche. 

Mon ton s'était fait sec et cassant mais je me repris vite et continua sur un air bien plus doux et sympathique. Il fallait vraiment que j'évite de m'énerver pour un rien. L'état dans lequel se trouvait le loup, au vu des lambeaux de chairs tombant quand il se gratta et même par son aspect général, me disait qu'il avait déjà une vie suffisamment misérable pour ne pas se faire en plus crier dans les oreilles par un clanique. Et puis le ton innocent et humble qu'il avait utilisé semblait montrer qu'il cherchait juste à se rendre utile. 

- Mais sinon on a gagné plus ou moins la guerre et les blessés se remettent déjà bien. Ce vieil ours maniéré qu'est Snow n'est plus le chef de la meute d'ailleurs. Mais sinon, tu ne connais pas le dôme... tu t'es déjà aventuré loin de ta tanière? 

Je ne savais pas s'il était au courant de son pouvoir ou non et j'espérait que oui, cela m'aurait confirmé mon hypothèse en l'entendant de sa gueule.

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Ah non, il avait aussi vite retrouvé son agacement qu’il n’avait pu le perdre. Le mâle mit les oreilles en arrières. Il ne parlait pas de territoire se trouvant dans le fameux dôme introuvable. Il parlait de plantes qui poussaient dans des lieux chauds et humides que les claniques du nord n’avait à priori jamais visité. Lui avait les connaissances de la nature Moraak que lui avait enseigné son ami Anonyme. Il secoua la tête, prit de désespoir de voir que le loup en face pensait comprendre de quoi il parlait, et se sentait également sans doute rabaissait.

« Je me doutes que vous connaissez vos terres, pitié cessez de vous sentir rabaisser dès que je veux aider ! Je parle de plante poussant là où la neige n’a jamais existé. Mais si vous n’en voulez pas très bien. »

Débrouillez-vous donc avec vos Shamans qui n’auront plus les plantes des neiges pour soigner et qui devront apprendre à en maîtriser des nouvelles qu’ils ne connaissaient peut être pas toutes. M’enfin cela ne regardait pas Glifanger et il n’avait pas envie de se prendre plus la tête à se sujet. Il avait finit d’hiberner pour éviter leur guerre ridicule, ce n’était pas pour entâmer des hostilités entre individus.
Il était fatigué et n’avait pas envie de se battre, de toute façon c’était une chose qu’il savait très mal faire. Après tout il n’avait pas suivit d’entraînement de soldats. Sans jamais oublié qu’à chaque fois il était mit à terre par son frère jusqu’à ce qu’il le tue. Dire qu’il avait été obligé de se débarrasser des membres de sa propre famille. Un soupir lui échappa à cette pensée alors que le loup se remettait à parler d’un ton plus doux et calme. Lui était resté assit bien droit, les oreilles pointées et ses queues suivant un mouvement pendulaire signe de calme chez lui.

« Bien sûr que si que je me suis aventuré loin de ma tanière. Si loin que je me suis retrouvé face à Vaekin et Zac, des … Mo… Mohak… Moraak … il me semble … J’l’ai jamais trouvé moi ce dôme dont tout les Nordiens parlent... »

Il ne savait plus trop comment se nommait cette meute à la con et il n’en avait que faire. De toute façon il s’était retrouvé là bas, et l’Alpha avait dis que ce n’était pas la peine de le chasser, qu’il n’avait pas l’air bien dangereux. En effet à l’époque il était affamé, décrépit, et se laissait mourir à vu d’œil. Le loup remua les queues avant de pencher la tête en attendant de savoir si le mâle allait encore hausser la voix, ou s’il avait enfin définitivement trouvé le calme. Il devrait cessé de s’énerver inutilement, ça crée des quiproquo et des malaises inutiles.

J'écouta attentivement le loup qui avait, comme tout loup plutôt pacifique, mal réagis à mon petit coup de colère. J'avais toujours du mal à me dire que notre territoire n'était plus enfermé et je n'avais donc pas pensé qu'il parlait des autres endroits que jamais nous n'aurions pu atteindre autre fois.

Puis il confirma mes pensées. Il devait avoir un pouvoir lui permettant d'annuler ceux des autres à priori. D'ailleurs il parla même des Moraaks. Il ne semblait pas vraiment les connaître plus que nous et je lui fit confiance là-dessus. Au pire s'il faisait le rôle de celui qui squatte les nordiens pour récupérer des informations à leur service, alors il finirait tôt ou tard par être découvert et sans doutes mis à mort.
Je secoua mes oreilles et garda mon ton calme.

- Je suis désolé, j'ai toujours vécu avec le dôme et par habitude je me suis fait à ne jamais accéder au reste du monde, c'est pour cela que j'ai cru que vous proposiez des coins dans notre territoire. D'ailleurs, si vous êtes allé jusque chez les moraaks, je suppose que vous aviez le pouvoir de le faire disparaître ou de passer au travers. C'est cela?

J'étais persuadé qu'il n'avait pas conscience de son pouvoir à cause de sa façon de parler du dôme mais j'avais posé la question pour éviter de le froisser et qu'il pense que je le prenais pour un loup ne sachant même pas qu'il possédait un pouvoir. Pour certains ceci était un insulte alors autant éviter...