[ABANDONNE] Louve craquante VS Loup Raleur [Flashback Greddf]

Couchée sur le flanc, les pattes complètement détendue, ma queue battait lentement le rocher dans mon dos. Mes yeux mis clos, un soupir m’échappa. Je ne sais pas combien j’en avais poussé depuis ce matin, mais celui là était au moins le dixième. Je n’avais jamais été aussi lasse de toute ma vie. On m’avait récemment faite Chef Guerrière, et si je n’étais pas contre l’idée, les réactions très mitigées des soldats avaient eut le pouvoir de m’agacer plus que de raison. J’étais allé tuer un ou deux lièvres pour me détendre. Créature rachitiques que je n’avais même pas ramené au camp tant j’avais abîmé et saccagée la chair de mes proies. J’avais littéralement torturée la nourriture que j’aurais pu avoir et je l’avais ainsi gâchée. Mais ça n’étais pas ma faute à moi si ma frustration avait ravivée quelques envies primitives.

J’avais ensuite fais le tour des guerriers pour apprendre à les connaître, mais l’un d’entre eux manquait à l’appel. J’avais littéralement la flemme d’aller le chercher ou même de lever mon postérieur. Mais j’allais bien finir par m’y résoudre. Ce que je fis après un petit moment de sommeil qui m’avait pris par surprise. Ce fut les grondements de Kerera sur un mâle qui la courtisait qui m’avaient extirpé  de mon sommeil. J’avais lancé des regards inquiets autour de moi avant d’éclater de rire en voyant la tête penaude du loup que la belle avait renvoyé sur les roses. Il n’était pas le premier à être renvoyé par la belle guerrière, et il ne serait surement pas le dernier.

Je connaissais très bien la femelle, j’avais physiquement le même âge qu’elle et j’avais donc en grande partie évoluée et grandie avec elle. Je l’appréciais d’ailleurs beaucoup et elle disposait de la totalité de ma confiance. Ma queue s’agitant dans mon dos, je me levais et sorti définitivement du sommeil en étirant mes muscles endoloris par mon inertie. Soufflant alors je cherchais du regard le soldat manquant qui n’était à première vue pas rentrer. Je descendis alors de mon piédestale et cherchais un autre guerrier à qui demander où se trouvait possiblement l’individu. Un autre, qui avait entendu ma question, m’informa qu’il l’avait aperçu dans la forêt des murmures, ce qui me fit échapper un autre soupir. La forêt était immense… c’était comme chercher une aiguille dans une botte de foin.

« Première activité… Chasse »

J’avais marmonné mes paroles, mais la traque à l’un de mes congénères était ce qui se rapprochais le plus d’une partie de chasse. Je quittais alors calmement le campement et m’éloignais dans le sous bois à la recherche de mon congénère que l’on m’avait décrit comme principalement rouge. Je me mis d’abord à chercher une odeur de loup avant de lever les yeux en ciel en riant contre ma bêtise. La forêt était couverte par les odeurs de mes congénères, comment pouvais-je espérer le trouver à l’odeur alors qu’il y en avait des millions d’aitres ici ? Je secouais la tête, haussant les épaules avant de partir dans une simple balade, me disant qu’il rentrerait bien quand il serait fatigué et qu’il aurait faim.

Appréciant de redécouvrir la forêt tout en réfléchissant à différentes activités et entraînements à y faire. Je finis par être sortie de mes songes par des râles et des grondements sourds. Je penchais alors la tête avant de voir un loup rouge tourner en rond en ralant contre je ne savais quoi. Un sourire étira alors mes babines avant que je ne secoue la tête. M’approchant de l’individu en remuant la queue, ma démarche tranquille et calme, je me plaçais sur la trajectoire du mâle pour croiser son regard quand il se tournera pour recommencer son cercle. Je penchais alors la tête en souriant.

« Pourquoi est-ce que tu râles comme ça ? Je peux faire quelque chose pour toi ? »

Ma voix fut douce, caressante et très gentille. Aucune forme de méchanceté ou même d’ordre. Je ne connaissais pas vraiment la méchanceté pour mon clan. Les Siblings m’avaient recueillis et sauvés, je ne comptais pas les trahir ou même faire du mal à l’un d’eux. Jamais, et je m’étais inquiétée de la longue absence de mon nouveau subordonné. J’étais donc très heureuse de l’avoir retrouvé. Mais, mes oreilles à l’horizontale attestaient du trouble que j’avais à le voir aussi énervée. La douceur de ma voix et la lueur douce dans mes yeux pour leurs parts prouvaient que je voulais vraiment l’aider.

Oh le voilà qui fait mine d’être le plus fort le puis impressionnant et le plus méchant. S’il croyait m’impressionner c’était raté. Je restais stoïque et presque sans émotion. Face à sa remarque un rire moqueur m’échappa alors que la noirceur me revenait au galop. J’eus un sourire mauvais en croisant le regard du loup. Il était peut être plus grand que moi, mais je n’avais rien de frêle ou de fragile, j’étais juste profondément toute mignonne. Il devait avoir quoi ? Dix ou quinze centimètre de plus que moi. Pas de quoi en faire un fromage ou se sentir supérieur. Je secouais la tête en pointant mes oreilles vers lui.

« Oh, mon pauvre choupinou, t’es pas d’accord est personne t’a écouté. Comme c’est malheureux, tu veux une feuille pour te moucher ? »

Ma voix était moqueuse et arrogante, aussi vicieuse que tranchante ma queue se secoua dans mon dos avant que je ne m’assois sur mon postérieur pour regarder l’espèce de grand nigaud en face de moi. Je haussais alors les épaules.

« Je t’en pris tue moi. Ou du moins essaie. »

Puisqu’il semblait vouloir que je lui prouve ma force, quoi de mieux qu’un combat ? Pour prouver que je ne comptais pas me défiler je me relevais et le contourner avant de lui donner un violent coup de cornes dans le flanc. J’étais faites pour donner des coups de cornes, j’avais la puissance nécessaire dans les pattes arrières et le mâle se retrouva à vaciller avant de tomber sur la pelouse de la forêt. Je me redressais et haussais les épaules en souriant, attendant sagement qu’il riposte pour éviter. De toute façon quoi qu’il fasse il ne pourrait me tuer ou même me rendre inconsciente. Mes blessures me faisaient mal mais elles ne pouvaient m’approcher de la mort.

L’énerver était le meilleur moyen de le remettre à sa place ensuite et également de lui montrer que j’étais une aussi bonne combattante que lui. Et puis ça lui permettrait aussi de relâcher la pression qu’il exerçait sur ses nerfs. Ma queue se mouvant lentement dans son dos, je vis son regard outré et entendit son grondement. Il voulait se montrer imperturbable, mais s’il ne réagissait pas physiquement son attitude et ses grondements prouvaient que j’avais réussi à l’énerver d’avantage. Un sourire mauvais étira mes babines.

Une fois qu’il fut à terre j’esquivais sa première attaque avant de le suivre des yeux. Il allait attaquer de profil, sans doute ma nuque ou mes flancs. J’avais la possibilité de l’éviter mais le combat ne serait pas loyal, ni même divertissant si je me contentais juste d’esquiver comme une lâche que je n’étais pas. Quand il planta ses crocs dans mon échine, soit, derrière ma tête, un sourire mauvais éclaira mes babines alors qu’une légère douleur commençait à se répandre en moins.

« C’est pas très malin ça par contre. »

Je me mis à courir, l’emportant avec moi vu qu’il ne semblait pas vouloir lacher, il se retrouva à devoir suivre mon mouvement tout en serrant sa mâchoire sur mon échine. Puis je m’arrêtais violemment en basculant mes pattes arrière au dessus de moi pour faire une roulade. Emportant le mâle dans mon mouvement grâce à ma force décuplé par ma force. Greddf se retrouva écraser contre un arbre le flanc bien éraflé par l’écorce de l’arbre. Il avait était contraint de me lâcher s’il ne voulait pas se tordre le cou. Je me redressais alors avant de tourner la tête pour voir les dégas sur mon corps mais haussais vaguement les épaules. Ça allait prendre quoi ? Une demi heure à peine à se refermer complètement.

Je lançais un regard au mal qui semblait vouloir se relever. Je lui donnais un violent coup de patte dans la tête et lui écrasait le museau dans la poussière prêt d’une racine, enfonçant mes griffes dans sa peau. Pas de quoi le blesser vraiment mais juste lui faire mal et lui montrer que je restais supérieure et maîtresse de ce combat. J’approchais alors mon museau de son oreille.

« Je crois que tu viens d’être mit à terre par une boule de poils à cornes »

Ma voix moqueuse, je retirais ma patte de son visage et reculais en me mettant en position de combat tout en remuant ma queue. Souriant au grand mâle rouge.

« Allez Greddf ! Remets moi à ma place merde ! Je viens de t’insulter quoi ! »

Je voulais voir l’étendue totale de sa force. Je ne risquais rien, il n’avait pas à craindre de me mettre en danger. Je suis immortel, peu importe combien de coups il me donnera je me relèverais toujours même si j’aurais toujours plus ou moins mal. Sa morsure dans l’échine m’avait fait mal sur le coup à cause de la chaleur mais elle n’était rien et j’étais convaincue qu’il était capable de beaucoup mieux.

Attendant qu’il se réveille, ou qu’il me remette vraiment à ma place, je fus totalement satisfaite quand il bondit sur ses pattes pour me mettre sur le dos par un coup vil et lâche. Me retrouvant sur le flanc je roulais sur le côté pour éviter son prochain coup avant de me relever et de secouer doucement la queue. Mon sourire ayant disparu pour laisser une mine plus sérieuse alors que mes oreilles étaient pointées vers lui.

« Voilà c’est beaucoup mieux comme ça ! »

Je n’avais jamais appris à être une combattante pour seulement attaquer ceux de l’extérieure. J’avais un détachement extrême parce que je savais que les loups que j’aimais aujourd’hui pouvaient être mes ennemis de demain. Je voulais donc toujours avoir la preuve que je pouvais me battre contre l’un des miens sans craindre de le blesser. Et j’avais chercher à avoir la même information de la part de Greddf qui semblait tout à fait capable, enfin, de m’attaquer et me blesser sérieusement.

J’attendis alors le coup suivant, essayant d’esquiver, je savais pourtant qu’il réussirait à me mettre par terre et à m’enfoncer ces crocs dans la gorge d’ici peu. C’est d’ailleurs quand je cru qu’il allait me blesser sérieusement qu’un autre grondement attira mon attention. Couchée et coincée sous lui, je mis la tête en arrière avant de voir une bête énorme au pelage brun arriver en grondant. Je penchais une oreille avant de croiser le regard de Greddf.

« Oh tes grondements ont rameuté ton copain ours, c’est pas du jeu deux contre uns »

Ma plainte était moqueuse mais surtout taquine. Je savais que ce n’étais pas lui qui avait fait venir cette grosse bête bien agaçante. Et le deux contre uns ne voulait pas dire lui et l’ours contre moi, mais nous deux contre ce gros nounours, il fallait juste qu’il le comprenne, et aussi éventuellement qu’il me relâche avant de se prendre un coup de patte de notre nouvel ennemi commun qui se dressait sur ses membres arrières pour … c’est un rugissement ça ? En tout cas il hurla si fort que j’en eus mal à mes pauvres petites oreilles.