[ABANDONNE] ! Vulgarité ! Foutez-moi la paix ! [Principal – Ethel – Libre]

« Putain mais casse toi ! Tu me soule ! J’en ai marre de toi ! Occupe-toi de ton cul avant de t’occuper du mien ! Je suis ADULTE et RESPONSABLE ! C’est MOI qui décide de l’éducation de mes gosses, pas toi ! Je n’en peut plus de toi maman ! Laisse les tranquille aussi ! Tu sais bien que c’est normal qu’Axel parle de lui au pluriel, oui Eden n’est pas le plus rapide mais c’est pas une raison pour le brusquer ! Elrah a beau se comporter comme un prince, il a bon fond ! Merde maman, c’est MES gosses pas les tiens. Si t’en voulais d’autres, va te trouver quelqu’un ! »

Ethel avait quitté le camp dans se retourner, sans laisser le temps à sa mère de répliquer. Elle avait bien tenté de la suivre, mais la louve bleutée l’avait repoussé en hurlant « DEGAGE ! JE NE VEUT PLUS TE VOIR ! »
Elle s’était réfugiée au glacier, son refuge, là où elle allait avec Ström quand elle était petite, leur domaine.
Tranquille. La paix. Le silence. La solitude.
Elle en avait besoin.
Loin du camp et de son agitation habituelle, loin des cris de ses petits, et surtout de ceux de sa mère.

Svéa se montrait de plus en plus insupportable au fil du temps, voulant de plus en plus tout contrôler. « Axel ne mange pas beaucoup tu devrais le forcer, Eden n’est pas très réactif tu devrais le faire réagir, Elrah se comporte comme un vrai petit prince tu devrais revoir ton éducation. » mais MERDE !
Ethel avait envie de se dire que sa mère avait tort, qu’elle savait comment faire, mais c’était ça le pire : sa mère avait raison sur la plupart des choses, et Ethel ne savait pas quoi faire. Elle était complètement perdue, elle ne se serait jamais doutée que ça serait aussi difficile. Ses enfants n’étaient pas spécialement désobéissants ou rebelles, ils ne causaient pas vraiment de grand tort. Eden revenait souvent les ailes sales et couvertes de terre, mais il était sûrement de loin celui des quatre qui causait le moins de problèmes. Axel parlait de lui comme si il était plusieurs dans sa tête, mais il avait tenté de l’expliquer avec ses mots, il était apparemment la réincarnation d’un ascendant peu connu, et après tout à part ça, il était loin d’être méchant ou mal élevé, un enfant normal en somme, seulement très mature pour son âge. Gaël était discret, très discret, probablement aussi gentil qu’Eden mais plus énergique.
Le sol qui pouvais éventuellement causer des problèmes était Elrah, qui se comportait comme le prince de la meute, comme si tout lui était dû grâce au rang élevé de son père et la crainte relative que suscitait sa mère. Mais il était loin d’être violent ou vraiment méchant, juste arrogant et fier. Parfois, il lui rappelait ce petit loup, Léo, qui était le fils adoptif de Skià et disparu après la guerre… Probablement mort. Le jeune loup noir et orange faisait partie de ses loups fiers, prétentieux et qui se pensaient forts. Elle l’avait même entendu une fois dans le camp dire qu’il tuerait Snow et prendrais sa place, des rêves de gosse… Mais Elrah n’avait personne à tuer, il n’avait jamais connu Snow et ne vivait pas dans la tyrannie. Sa fierté et sa prétention étaient inoffensifs.

Mais il y avait quelque chose qu’Ethel ne pouvais pas gérer non plus. Si ses enfants étaient relativement normaux, tout n’allais pas pour le mieux dans le meilleur des mondes. Nastreyel… Il avait encore risqué sa vie et failli la perdre. Enfin, il avait plutôt fait une mauvaise rencontre en compagnie d’Elrah, et avait perdu une de ses ailes. C’était aussi une chose que Svéa prenait un malin plaisir à reprocher à Ethel : « Alors, ton conseiller, pas si fort… Tu te rends compte que mon petit-fils aurait pu y mourir ? Tu n’aurais jamais dû fréquenter ce loup, et il vaudrait mieux pour toi que tu le laisse. Tu vois bien qu’il abuse de ta pitié et de tes sentiments quand même ! »
Elle aimait Nastreyel, elle aimait ses enfants, plus que tout. Sauf que Svéa réussissait encore et toujours à la faire douter.

Cachée entre deux rochers, Ethel se roula en boule et commença à pleurer. Elle n’en pouvait plus. Nastreyel se retrouvait handicapé, Axel était sur le point de quitter la meute et Svéa se montrait plus chiante que jamais. Elle avait pris le risque de prendre une pause, se doutant qu’au camp, Svéa en profiterais pour faire la victime et plaider sa propre cause, disant que sa fille était instable, violente, incapable d’élever des enfants, et Nastreyel n’était clairement pas en état de la défendre… Elle s’en voulait atrocement, de ne pas avoir été assez bien, assez capable, de tout ? Pourquoi rien ne pouvais aller droit dans ce monde ?

Elle pleura un moment avant de remarquer que quelqu'un l'observait. Elle releva la tête avant de voir Axel : depuis combien de temps l'observait-il ? Qu'est-ce qu'il en pensait ? Ethel n'était pas du genre à pleurer, encore moins quand on pouvais la voir. Les rares à l'avoir déjà vu pleurer étant sa mère, feu son père, son oncle et Nastreyel. Axel s'approcha et lui fit une légère léchouille et se frotta légèrement à elle. Elle lui rendit avant de se relever et essuyer ses yeux. Elle savait bien que faire semblant d'aller mieux ne servirait à rien, il avait bien vu. N'importe quel autre loup aurait été à sa place, elle l'aurait probablement menacé pour qu'il se taise, mais il s'agissait là d'un membre de sa famille.

- Il m'a déjà vu pleurer tu sais...

Elle sourit légèrement. Oui elle avait pleuré quand il avait failli mourir à la guerre. Les petits avaient eu la chance de ne pas avoir connu le dôme, l'enfermement, la neige éternelle et l'alpha Snow. Ils étaient nés à la fin de la reconstruction du camp, ils avaient eu la chance de ne pas avoir à subir la même chose que les enfants de Shin et Ström qui avaient perdue leur soeur et eu tellement de problèmes à gérer... Pour rien au monde Ethel ne voulait être à la place de son ami.

Est-ce qu'elle devait lui dire ? Enfin, on avait sûrement déjà dû lui raconter dans la meute, certains n'étaient pas très discrets ou très bavards, et elle pensait qu'Axel était assez mature pour savoir.

- Tu sais, avait votre naissance à tes frères et toi, il y a eu la guerre... C'était la deuxième guerre, avant les nordiens avaient déjà perdus une guerre contre les siblings, et on avait été enfermés sur un dôme. Le dôme a duré environ cinq ans, j'ai toujours vécu dessous avant qu'il ne soit brisé avant le début des combats.

Elle repris son souffle, pensant à la fois à la bonne époque et aux conflits.

- Quand les moraaks ont attaqué, deux ont particulièrement visés les loups importants : assassins, alphas, bétas, conseillers...

Elle avala sa salive, parler de ça lui faisait encore du mal, même si ça faisait plusieurs mois.

- Ils ont laissé Nastreyel pour mort. Arkhan, les shamans et moi pensions qu'il ne survivrait pas après ce qu'il avait subis. mais on ne sait pas comment, il a finalement survécu.

Elle sourit, avant de soupirer.

- Malgré tout ce que Svéa peux dire, votre père est un loup très fort. Peu de loups seraient prêt à se sacrifier pour leur meute ou leur famille comme lui. Mais certains n'ont pas eu sa chance... Mon père, votre grand-père, n'a pas survécu à l'incendie qui a précédé les conflits...

Elle laissa un moment, avant que les larmes lui remontent aux yeux. Elle pensait à des choses horribles, elle voulait refaire l'histoire, mais c'était impossible.

- Peut-être que tu vas me prendre pour un monstre, mais j'aurais préféré que ce soit Svéa plutôt que papa qui y reste, mais il n'a pas pu échapper au feu à cause de son handicap et Svéa ne l'a même pas aidé... Elle a préféré se sauver et laisser papa dans les flammes.

Elle se gardait bien de dire que le handicap de son père était de sa faute. Elle s'était beaucoup disputée avec son père plus jeune aussi, mais il était largement moins pire que Svéa. Si elle avait la possibilité, elle échangerais volontiers Svéa pour récupérer son père.

- Je t'embête avec mes histoires, tu dois sûrement déjà savoir tout ça...