[ABANDONNE] Camarades explosifs [Principal - PV Greddf]

Si pour cette fois j’avais été autorisé à n’en faire qu’à ma tête, je savais cependant que cela ne me serais pas toujours permis. Une journée de libre n’étais jamais de refus, mais c’était aussi le meilleur moyen de perdre mes petites habitudes du quotidien. Je n’avais d’ailleurs pas commencé ma journée par une balade mais par une sieste au soleil. De me voir inactive avait d’ailleurs étonné la majorité des membres de la meute. Il était vrai après tout que je n’étais guère du genre à faire la larve sur un caillou. Mais j’en avais eus envi et je n’autorisais personne à s’en plaindre. C’était mon jour de congé je n’avais donc pas d’ordre à recevoir !

Moi, Kerera, Guerrière, avait décidé de passer ma journée à : NE RIEN FAIRE ! Et je comptais bien m’y tenir. Pas envie de courir après une proie, pas envie de me battre pour m’entraîner, pas envie d’user de mon pouvoir le développer. Juste envie de fermer les yeux et de profiter des embruns du vent sur mon pelage et des odeurs de la vie de ma meute. J’en avais marre de toujours obéir, et de ne faire que ce que les autres désires de moi. J’avais envie de ne penser qu’à moi et d’être particulièrement égoïste aujourd’hui.

Alors que je faisais la paresseuse sur mon rocher, j’entendis rapidement des voix s’élever et troubler la quiétude général du campement. Levant alors mollement la tête je cherchais les troubles faits du regard. Trouvant un loup principalement rouge ou auburn qui commençait à se disputer avec un autre mâle de taille équivalente. Je haussais un sourcil, j’étais persuadée de connaitre les deux individus mais je n’étais clairement pas capable de me remémorer leur prénom. Cela n’avait à mes yeux rien de bien grave, après tout je n’avais jamais été très physionomiste. Baillant à m’en décrocher la mâchoire inférieure, je me glissais sur le ventre en position de sphinx avant de voir les deux loups se séparer, l’air franchement très agacés et fraichement irritables. Un sourire malicieux et joueur se dessina alors sur mes babines.

Sautant agilement de mon poste d’observation, j’étirais mes pattes avant et secouais ensuite mon pelage. Avançant, j’étirais mes pattes arrière puis enrouler ma queue au dessus de mon arrière train et renvoyais ma mèche de cheveux. Coulant un regard sur chacun des deux mâles je me dirigeais vers celui qui me semblait le plus familier. M’approchant alors du loup un peu rouge je soufflais doucement en glissant un regard vers lui.



J’entamais la conversation d’un ton neutre et sans émotion. Observant l’individu prêt de moi. Il devait avoir à peu prêt mon âge et semblait tout aussi explosif que moi si ce n’était un peu plus.

Il me toisa du regard, me détailla comme on observait une future proie ou peut être un jouet. Je n’aimais guère cette attitude mais je n’en soufflais pas un mot. Je l’avais choisi parce qu’il me semblait être le plus irritable des deux individus ce qui était fort intéressant pour moi. J’aimais les défis et il promettait d’en être un. Allais-je l’énerver d’avantage ou au contraire parvenir à échanger avec lui sans être chasser à coup de crocs et de colère ? Cela m’intriguais et m’attirais tout à la fois. Alors je me laissais guider par mon instinct presque suicidaire.

Je le vis alors considérer que je devais être à son goût, ou au moins digne d’un instant d’échange. Il me répondit alors sur un ton glacial et plein d’animosité, mais chercha également la politesse en me demandant si mon identité était bien celle qu’il m’attribuait. J’agitais les oreilles en cherchant rapidement son prénom dans un coin de ma cervelle d’oiseau.

« C’est exacte, toi tu es Greddf si je ne fais pas d’erreur »

Et j’espérais ne pas en faire sinon j’allais me ramasser un carton rouge et l’humeur de chien de ce lupus présent à mes côtés. Le défis promettait d’être divertissant et d’occuper au moins quelques bons instants de ma journée de repos. Oh comme il était plaisant de pouvoir faire un peu ce que je voulais. Je remerciais ma supérieure pour ce précieux cadeau. Il semblait cependant que mon camarade d’une humeur bien noire n’avait pas eus ma chance.

« Tu voudrais, passer un moment un peu tranquille avec moi ? »

Kerera qu’est ce que tu racontes là ! Pensais-je soudain. Moi passé du temps avec ce clébard ? Bon, après tout, pourquoi pas… Après tout il n’avait pas mérité qu’on le mette de mauvaise humeur et il méritait aussi de prendre un peu de repos en compagnie agréable. Je n’étais soit pas le meilleure des choix, mais j’avais toujours été capable de m’occuper du bien être de mes camarades. J’aurais sans doute pu être guérisseuse mais je n’étais ni assez patiente ni assez calme pour cela.

Cependant je savais très bien comment me comporter pour ne pas énerver d’avantage un individu. Mais celui-ci semblait d’un caractère aussi explosif que le mien, alors autant dire que je marchais sur des œufs et que je n’avais pas intérêt à les briser. Je n’avais guère envie de continuer ma journée sur une touche ombragée, ni qu’une mauvaise humeur étrangère vienne faire fuir ma bonne humeur. Alors je comptais bien aider celui là à sortir de sa noirceur passagère.

Je vis la colère traverser son regard quand je cherchais son prénom. Mais il gonfla le poitrail, comme flatté que je m’en sois souvenue, ou prouvant une certaine arrogance à porter ce prénom. Mes queues se mouvant lentement dans mon dos, je fermais à demi les paupières avant de voir la surprise et l’étonnement dans ses beaux yeux. Il me dévisagea comme si j’étais devenue folle ou que j’avais troquée la Kerara dure et implacable pour une autre femelle. Je penchais la tête en lui souriant, quoi ? Je le laissais alors se perdre dans ses pensées avant qu’il n’accepte ma proposition.

Je le laissais alors s’éloigner, le suivant calmement avant de l’entendre et de le voir s’affaler sous un arbre à l’ombre fraîche de celui-ci. Je l’observais alors, restant un moment debout à le détailler du regard. Son pelage principalement rouge me rappelais vaguement un pelage d’une enfance lointaine que je n’étais pas sûre d’avoir vraiment vécu. M’asseyant finalement à ses côtés, je fit glisser mes pattes avant dans la terre pour me retrouver allonger en sphinx à ses côtés. L’entendant me dire qu’il était tout à moi d’un ton plus enjoué et narquois ce qui me fit sourire.

« Dis pas ça tu vas faire des jalouses et je vais me retrouver avec pleins d’ennemies »

Ma voix était joueuse mais douce et sans une once de méchanceté. C’était juste une taquinerie. Mais en même temps j’avais bien vu que quelques femelles m’avaient regardé avec des yeux de serpent prêt à cracher quand je m’étais approchée de lui. Mais bon je n’avais pas peur de quelques idiotes jalouses. Je m’étais toujours frotter à des ennemis que je trouvais digne de moi, alors ce n’était pas quelques camarades de ma meute qui allaient me faire peur. Loin de là. Soufflant, je posais ma tête entre mes pattes tout en glissant mon regard violacé sur lui.

« Je n’aime pas quand mes congénères sont pleins d’animosité ou de colère, c’est pour ça que je t’embête un peu. Tu mérites de te reposer et d’être tranquille »

J’avais entendu quelques bribes de sa conversation avec l’autre loup et je trouvais les reproches de ce dernier profondément ridicule. En plus il n’était même pas aller chasser ce matin, il avait donc eus tout le temps de rattraper son sommeil perdu pendant l’absence du loup rouge. Et puis même les tanières des guerriers étaient faites pour plusieurs, alors il fallait aussi accepter ce genre de petits désagrément. Si je ralais autant dès que ma partenaire de tanière faisait un bruit la nuit, alors je risquais de devenir folle et elle de me haïr.

« Je veux juste t’aider à… te détendre complètement »

J’avais toujours aimé aider les membres de ma meute, on me connaissait pour ça. Même si je pouvais aussi être très désagréable et que j’étais très sur de moi et particulièrement arrogante. Cela ne m’empêchait pas de me soucier sincèrement du bien être et du bonheur de chacun des membres de Siblings Empire. Et comme le rouge faisait parti de ma meute et qu’il avait été injustement mit en colère, il méritait qu’on le soutienne ou qu’on l’aide à se détendre !

Lorsque je parlais de m’attirer les foudres des femelles et quelques ennemies. Son regard me prouva que ma présence à ses côtés devait sans doute lui apporter les mêmes désagréments dans un avenir plus ou moins lointain. Il agita une oreille et croisa mon regard comme pour m’inciter à en dire d’avantage. Un sourire effleura mes babines quand je compris qu’il n’avait pas encore remarqué l’attitude de certaines femelles à son égard. Je posais ma tête sur mes pattes en tournant mon museau vers lui, pointant les oreilles en sa direction.

« Sincèrement, tu n’as pas remarqué que certaines femelles te font les yeux doux et que d’autres partent dans ton groupe de chasse juste pour être en ta compagnie ? »

Son regard en avait dis long sur sa réponse, mais le désir de l’entendre s’étonner ou me répondre qu’il n’avait rien remarqué était plus fort que moi. Quoi que, je pouvais comprendre certaines femelles. Greddf était un bon parti, il était majestueux, très bien musclé et bien proportionné et était un excellent combattant doublé d’un très bon chasseur. Il serait parfaitement nourrir une famille et la protéger. Mais je doutais fort que ce genre de futilité l’intéresse. Il semblait par contre avoir très bien remarqué que certains mâles me tournaient autour, à défaut d’avoir constaté que des femelles faisaient des courbettes pour attraper son cœur.

Je le regardais s’installer sur le flanc en ma direction, il semblait d’avantage ce détendre ce qui était fort satisfaisant pour moi. Je désirais vraiment le voir détendu à la fin de cet échange des plus calmes. Alors si j’y parvenais j’aurais gagné ma journée. Mes queues cessant de se mouvoir, je l’entendis rire et mit les oreilles à l’horizontale, n’appréciant pas particulièrement le rire casser et rauque du loup même si je savais qu’il ne s’agissait guère d’une moquerie. A sa remarque je haussais vaguement les épaules en relevant la tête, portant mon regard sur des oiseaux qui volaient au dessus du campement.

« Sans doute, pour être honnête, je n’en sais rien… »

J’ignorais si oui ou non il était un privilégier, je savais juste que je voulais le voir plus détendu que précédemment. Ce n’était pas un crime. Et puis je n’avais rien à faire, j’avais du temps à tuer, et le mâle était une occupation tout à fait attrayante. En plus d’être un défit en soit car il ne fallait pas le faire repartir dans la colère et la mauvaise humeur qu’il commençait enfin à quitter. J’étais cependant assez fière de moi d’avoir pu échanger avec lui dans le calme et la tranquillité alors que la plus part des femelles étaient ignorées ou envoyées sur les roses par le mâle rouge.

Sa grimace me fait sourire, son attitude avait le mérite d’être clair, il n’avait vraiment rien remarqué. Je ne sus alors déterminer si je trouvais cela mignon ou parfaitement ridicule. Mais ça lui donnait un petit côté encore innocent, ce qui n’était pas non plus tout à fait déplaisant en soit. En plus il fallait bien le dire, les femelles qui lui faisaient les yeux doux n’étaient pas laides pour un sous, et lui était vraiment bien gâté par la nature et ou la génétique. A sa réponse un petit rire m’échappa, quelque chose de doux et d’agréable ainsi que de très mélodieux avant que je ne secoue la tête pour lui lancer un regard.

« Ne t’en fais pas, tu n’as pas besoin de le voir, de toute façon je crois qu’elles aiment bien que tu ne remarques pas leur avance. Je crois que ça le donne l’impression que tu es inaccessible et très mystérieux ce qui les rend encore plus dingue de toi, ce qui me permet de m’amuser encore plus en les voyant faire. »

Si j’étais franche du collier et que je ne cachais pas forcément mes pensées, j’étais aussi très culottée et je n’avais peur de rien. Mais en même temps j’avais été élevée dans le but d’être une guerrière sur qui on peu compter et qui n’a peur de rien. La franchise don j’étais la détentrice était donc aussi bien un problème qu’elle n’en était parfois pas un.

Me laissant observer par le loup, j’entendis sa remarque sur l’étrangeté de mes activités. A son regard je compris alors qu’il désirait comprendre pourquoi j’étais venu le voir lui alors qu’il était très irritable. D’abord je n’étais pas vraiment une amoureuse de la solitude et en plus de cela je n’étais pas forcément méchante juste… un tout petit peu trop honnête et réaliste. J’eus un sourire en en reposant ma tête sur mes pattes tout en continuant de l’observer.

« Se reposer est barbant pour moi… Et puis, si je réussi à te détendre complètement d’ici la fin de la journée, alors j’aurais gagnée la mienne »

C’était tout à fait vrai, comme je n’aimais pas particulièrement rester seule. Si je parvenais à lui faire passer toute sa mauvaise humeur, alors mon activité du jour aura été réussi. Et puis au moins je n’aurais pas servi à rien. Je déteste je ne pas me rendre utile, ça me donne l’impression d’être un point pour les autres. Alors quand je peux aider d’une façon ou d’une autre je ne me plains pas.