[PV Lajaa et Haaja] LA PLAAAAAAGE

LA PLAAAAAAGE

Lorsque Thalya avait reçu son invitation, elle n'avait pas hésité une seconde. Même si le reste de la famille n'avait pas voulu y aller, elle était partie en douce, gardant avec elle le précieux bout de carton. Il y avait marqué les mots Hotêl, et plage. Elle ne savait pas ce que c'était, un hotêl, mais la plage oui ! Et la petite louve avait bin l'intention d'aller se baigner.
Finalement, la petite arriva dans une sorte de ville, avec plein de gros bâtimentqui se ressemblait. Elle aperçut d'autres loups, devant elle. Elle s'approcha en gambadant, et entendut le mot Plage dans leur conversation. La femelle poussa un petit cri de joie et partit en courant dans la direction qu'ils semblaient prendre, Pho flottant doucement à ses côtés.

Thalya arriva finalement devant ce qui semblait être l'hotêl, un magnifique bâtiment sur le bord de l'eau. Elle reste clouée devant, la gueule béante. Elle n'aperçut même pas l'autre louvette tout proche d'elle.  

Haaja

La petite avait quitté le camp en compagnie de Lajaa et Jehal il y a à peine quelques heures, et la panique la gagnait déjà. Frêle, jeune et timide comme tout, la cadette avait déjà perdu sa famille de vue et avait commencé à errer hasardeusement sur une allée de bâtiments sans aucun sens. Elle n'était pas une louve de la ville et cela ce voyait! Non, Haaja avait l'habitude de sa maison à la campagne, de sa grande chambre douillette et chaleureuse, des histoires que lui lisait Jehal le soir et des tours que jouaient la fratrie aux plus âgés. Jamais, la louvette n'avait fréquentée une ville, jamais elle n'avait trimballé son sac dans de grandes allées pavées bondées de loups et plus bruyantes qu'un troupeaux de vaches ou que ses frères se disputant. La petite ne connaissait que joie, douceur et rires et du jour au lendemain, elle se retrouvait devant cette cité; bruyante, pressée, énervée et surtout, malpolie! Haaja fut arrachée à ses pensées en buttant, sa truffe contre le flanc d'un grand loup qui lui beugla dessus des mots qui lui étaient encore inconnues, mais qu'elle retint, sûre qu'ils intéresseraient les autres.
La frêle enfant se souvint alors que sur son invitation, il était indiqué que l’hôtel dans lequel elle devait loger se trouvait en bord de mer, il y avait donc une plage... L'idée du sable chaud et du bruit des vagues plaisait particulièrement à Haaja, bien qu'elle ne sache pas nager, car elle n'en avait jamais eu l'occasion, elle pourrait tout de même patauger et courir sur les bords de mers. Voir même faire des parties de volley, de badminton ou de foot avec son frère et sa sœur! Ce futur heureux l'emplissait tant de joie que la petite louve prit son courage à deux pattes et leva enfin sa truffe du sol pour dresser fièrement la tête. Elle profita de cet excès de confiance en soi pour humer l'air citadin et se rendre vite compte qu'un vent chaud et salé provenait de la direction la plus bruyante. La plage! Il était encore tôt, des gens devaient s'y amuser! Elle retrouverait peut-être sa fratrie ainsi que l'hôtel!
La gamine courut comme une folle en direction des odeurs piquantes. Elle éternua plusieurs fois dans Pfiouuu à la fois fois ravissant et ridicule, due aux grains de sables portés par l'air chaud qui se mouvaient en direction de terres. Son corps, freiné par la brise (qui n'était pourtant pas si forte que ça), la petite trébucha sur ce qui s'apparentait à une pente, elle lâcha son sac -sac à roulette avec ouvertures à scratch et laisse avec embout en plastique pour ne pas abîmer ses belles canines- et roula le long de la côte, pourtant faible en dénivelée. Haaja se retrouva le visage vers le bas, la tête dans le sable, les fesses vers le ciel, comme si la position avait été inversée. Lorsque la louvette se rendit compte de sa situation plutôt désastreuse, elle poussa fort sur ses membres avant pour dégager sa tête du trou sablonneux où elle s'était fourrée. Son flanc bougeant alors dans un genre de twerk, elle rit aux éclats en imaginant la tête des passants qui devaient se croire salués par un fessiers. Lorsqu'elle se dégagea, ce fut si imprévu que son corps partit en arrière, propulsé par la force de ses pattes avant elle se retrouva a rouler de nouveau dans le sable. A moitié morte de rire suite à sa dernière réflexion, Haaja commença à chanter tout en se roulant dans le sable;

-YOUHOU LA PLAGE! OUAIIIIIIIS!

Puis, lorsqu'elle en eut marre d'avoir mal aux joues et de faire la psychopathes (les vraies comprendront), elle se releva l'air de rien, lança un regard des deux côtés et partit en courant avec son sac style, "C'est pas moi". Elle rit aux éclats en s'éloignant du lieu ou s'était déroulé le désastre quelques secondes plus tôt, allant jusqu'au larmes de joie. La loupiote tourne ensuite la tête et là, face à elle, se trouve la plus belle chose qu'elle aie jamais vue. La mer se tenait devant elle, le Soleil, entamant doucement sa descente, se préparait à finir gober par la monstrueuse étendue d'eau salée. Puis l'astre brûlant se fera éjecté et recommencera sa longue et triste marche dans le ciel bleu et monotone.
La petite vit alors des panneaux, indiquant que l'hôtel n'était qu'à 5 min. Haaja se créa instantanément un chapeau de paille et avança d'un pas déterminé vers l'hôtel. Une idée lui traversa alors l'esprit, et si elle ne pouvait plus se baigner après? Bon y aller seule serait assez étrange, il fallait trouver quelqu'un! La Enda Ashling partit bille en tête devant le Savoy, elle lança son sac à un loup habillé tout en rouge qui travaillait sûrement au service de chambre et courut vers une autre louvette qu'elle venait de repérer et qui se tenait juste devant l'entrée! Elle courut vers elle et loupa son arrête, son buste bascula sur l'autre canidé sans qu'Haaja ne contrôle rien. La campagnarde roula de nouveau (sa vie c'est rouler) sur quelqu'un dans un cri de torpeur suraigu qui aurait sans problème brisé des vitres.

Lajaa avait reçu une curieuse lettre plus tôt dans la matinée, l'invitant à participer à un Festival, dans un grand hotel. Suffisante, elle s'était convaincue qu'il n'y avait de toute façon pas de raison pou qu'elle soit invitée à un tel évènement, comme le reste de sa fratrie y allait aussi, et elle ne leur était pas inférieure, loin de cela même. Le seul qui n'avait pas été invité, c'était Jhalas, et cela n'étonnais d'aucune façon la jeune louve. Et puis, qui voudrais bien inviter un loup tel Jhalas à une telle activité, qui promettait d'ailleurs d'être bien plus qu'intéressant. Son frère ne méritais pas tel honneur, selon elle, bien qu'elle se garda bien de lui dire le fond de sa pensée.. Il pouvait lui être utile, alors elle ne pouvait pas encore l'écarter de sa vie.
Alors qu'elle marchait en se déhanchant, suivant une autre jeune louve se dirigeant apparemment dans la même direction qu'elle, Lajaa fut brusquement arrêtée par cette loupiote bleue, qui s'était figée en plein milieu de la place comme une imbécile. Et dire qu'elle l'avait même fait tomber! Non mais, quel culot quand même. Lajaa se releva, recula légèrement en s'époussetant, et se racla la gorge, toisant de haut cette inconnue qui se dressait devant elle.

Puis son regard se tourna, et elle vit sa jeune soeur arriver en courant. S'écartant de quelque pas, elle la regarda entrainer l'inconnue au sol avec elle. Bienfait pour elle.

LA PLAAAAAAGE

Si Thalya n'avait pas anticipé quelque chose, c'est qu'une autre louvette, un peu plus vieille qu'elle, la suive dans son périple vers l'hotel. Alors quelle s'était arrêtée devant l'hôtel, admirant sa grandeur, l'inconnue qui la suivait lui rentra dedans et tomba sur le sol. La mouette bleue et brune se retourne, et la regarda, un peu perplexe. Et dire qu'elle ne setait même pas aperçu qu'elle était juste derrière elle !!!

-Oh, je suis...  

Alors que Thalya allait s'excuser, elle sentit quelque chose, ou plutôt quelque lui foncer dessus à tout allure. Elle s'écrasa à terre, sonnée, et finit la tête la première dans le sable. La solitaire se releva difficilement en crachant du sable. Elle regarda en avant, et entrevit la loupiotte qui lui avait foncé dedans à travers le nuage de sable qu'avait entraîné leur roulade. Habituellement, la petite femelle aurait crié sur cette imbécile qui lui avait foncé dessus, mais là, elle n'en avait pas envie. Thalya était la seule de sa famille à être venue, et elle n'avait pas vraiment d'autres amis, et encore moins d'amies femelles. À la place, elle se contenta de rire, un peu amusée par cet incident. Puis, elle se tourna vers l'autre petite, qu'elle avait fait tomber sans le faire exprès et lui dit d'une petite voix desolée.

-Pardonne moi de t'avoir fait tomber, ce n'était pas volontaire.